Notre camarade Maeva a été victime de violences fascistes dans le cadre du mouvement des gilets jaune l’ayant sérieusement blessée.
Ces violences font suite à de nombreuses autres violences, policières, de la part du SO de la CGT, agressions, qui ont un impact sur la santé physique, psychologique et la situation materielle de notre camarade.
En tant que collectif, nous nous sentons directement concerné-e-s par l’antifascisme.
Le validisme et le capacitisme imprègnent notre société capitaliste et engendrent des violences insupportables à notre égard. Qu’un journaliste comme Hugo Clément se permette de justifier sur Konbini le meurtre d’un enfant handicapé en dit long sur la normalisation des violences que nous subissons. On est dans un monde ou c’est marche ou crève, et quand on a du mal à marcher, on est justes vus comme une charge, à peine digne de l’aumône qu’on nous fait.
Les fascistes sont les champions de cette société validiste et capacitiste. Toutes celles et tous ceux qui ne correspondent pas à leurs critères de sur-homme, de guerrier du capitalisme, est pour eux inférieur. Ils ont mené des campagnes d’extermination physique à l’égard des handicapé-e-s, organisant notre mort de faim ou nous gazant en masse.
Nous luttons pour une société où notre valeur ne sera pas déterminée par notre capacité a nous faire exploiter par des patrons, ou on aura le droit de recevoir selon nos besoins. Notre lutte s’oppose aux desseins fascistes.
Il est insupportable pour eux que des handicapé-e-s s’organisent et relèvent la tête. Nous savons très bien que nous sommes concernés par la répression fasciste. Nous ne nous attendons pas à ce que la violence fasciste nous épargne. La violence validiste et capacitiste, nous la subissons de plein fouet tous les jours sous le capitalisme. Ses nervis fascistes, nous savons ce dont ils sont capables, d’autant plus quand il ne s’agit pas d’hommes blancs valides en face.
L’antifascisme a intérêt à prendre en compte nos revendications.
Sur le terrain idéologique, l’antifascisme se doit de proposer une autre perspective de société que les fascistes. Porter une société où les critères capacitistes et validiste ne condamnerons pas une part importante des classes populaires à la ségrégation, la misère, l’enfermement, la coercition fait partie du combat.
Concrètement, il y a une réflexion à mener sur la capacité de l’antifascisme à ne pas reproduire la même ségrégation dans ses rangs, et à permettre aux personnes en situation de handicap de participer pleinement à la lutte.
En outre, les violences fascistes peuvent mener des personnes concernées par ces violences à être handicapées. Réfléchir à la façon de traiter ces violences, d’apporter du soutien aux personnes qui porteront toutes leurs vies les conséquences de ces violences est essentiel.
Notre camarade a le droit à la solidarité, nous ne laisserons pas un-e seul-e d’entre nous subir seul-e les conséquences de violences d’où qu’elles viennent. Nous vous invitons à soutenir cette cagnotte :
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